Les contrôles électriques font partie intégrante de la réglementation belge sur les installations électriques depuis de nombreuses années. Ils visent à prévenir les défauts électriques dans les habitations et les bâtiments, à éliminer les courts-circuits et les incendies et à protéger les utilisateurs des bâtiments contre l’électrocution. Aujourd’hui, les inspections électriques dans notre pays sont plus que jamais axées sur la durabilité et la numérisation, et les exigences en matière d’inspection sont plus strictes que jamais. Un coup d’œil sur la situation actuelle.
En Belgique, le Règlement général sur les installations électriques (RGIE) prescrit des contrôles électriques dans des situations spécifiques. Il peut s’agir d’une nouvelle installation, d’une rénovation importante ou de la vente d’une maison ou d’un bâtiment. Sans rapport ou attestation de contrôle, la vente ne peut avoir lieu. Dans toute habitation, l’installation électrique doit également être contrôlée tous les 25 ans, voire tous les cinq ans dans le cas d’un logement locatif. De nombreux assureurs font d’un rapport de contrôle valide une condition de leur couverture en cas de dommages causés par un incendie.
Dans notre pays, les contrôles électriques sont effectués par un organisme de contrôle agréé, tel que Vinçotte ou BTV, qui dispose d’inspecteurs qualifiés. Ceux-ci vérifient les points suivants :
De plus en plus, les organismes de contrôle remplacent le rapport d’inspection papier par des attestations numériques accessibles via des plateformes centralisées.
Depuis l’introduction du nouveau RGIE en 2020, la réglementation est devenue plus complète et plus détaillée. Par exemple, elle fait la distinction entre les installations à basse, moyenne et haute tension.
En outre, trois grandes évolutions récentes peuvent être soulignées. Tout d’abord, les énergies renouvelables ont été intégrées dans les exigences. L’essor des panneaux solaires, des batteries domestiques et des stations de recharge a nécessité l’adaptation des normes. Les inspections électriques vérifient désormais non seulement la sécurité de l’installation principale, mais aussi celle des nouvelles technologies intégrées.
Deuxièmement, les inspections électriques d’aujourd’hui doivent également prendre en compte la compatibilité de l’installation principale avec la domotique et les compteurs intelligents. Le RGIE prescrit clairement que ces deux derniers systèmes ne doivent pas présenter de risques pour la sécurité.
Enfin, des exigences plus strictes en matière d’inspection des anciennes installations électriques s’appliquent également aujourd’hui. Elles devraient inciter les propriétaires de bâtiments à moderniser plus rapidement leurs installations. Les incidents causés par des schémas électriques obsolètes et un câblage défectueux restent un problème persistant : les organismes de contrôle signalent que près de 40% des installations datant de plus de 40 ans ne sont pas conformes lors de la première inspection.
Ces organismes de contrôle ont aujourd’hui une charge de travail importante. En effet, la demande de contrôles électriques ne cesse de croître, notamment en raison de l’augmentation des énergies renouvelables. Des délais d’attente de plusieurs semaines sont la règle plutôt que l’exception. Le fait que de nombreux Belges ne sachent pas exactement comment préparer leur installation pour une inspection électrique constitue un autre écueil. Cela conduit souvent à des réinspections et à des coûts supplémentaires qui s’ajoutent au prix normal d’une inspection – entre 100 et 300 euros en fonction de la complexité de l’installation. En particulier dans les maisons anciennes, le coût des adaptations suite à un contrôle négatif peut rapidement s’élever.
La Belgique continue d’investir dans l’amélioration des installations électriques, et pas seulement par le biais d’un renforcement du RGIE. D’autres initiatives, telles que des aides financières pour les modifications apportées aux installations électriques et des campagnes de sensibilisation, devraient permettre de rendre les installations électriques de notre pays plus sûres et plus durables.
L’année prochaine, le contrôle des batteries domestiques et des autres systèmes de stockage sera également obligatoire. Cette mesure est conforme à l’ambition européenne d’accélérer la transition énergétique sans compromettre la sécurité.
Conclusion : Le renforcement du RGIE oblige tant les particuliers que les entreprises à moderniser leurs installations électriques lorsque cela s’avère nécessaire. Les contrôles électriques sont donc bien plus qu’une simple obligation administrative en Belgique. Ils constituent un maillon essentiel de la protection des personnes et des habitations.