L’Association des Techniques Thermiques de Belgique (ATTB) a été rebaptisée Climafed – Fédération belge des technologies climatiques. Par ce nouveau nom, accompagné d’une nouvelle identité, d’un nouveau site web et d’une structure organisationnelle totalement renouvelée, l’accent est mis sur la mission de la fédération : contribuer à façonner un avenir durable et résilient, face à la menace du changement climatique.
C’est en 1973 que l’ATTB fut créée en tant qu’association de fabricants de chaudières. Au fil du temps, des fabricants et des importateurs de systèmes de chauffage renouvelables ont aussi rejoint le réseau, tout comme des entreprises qui proposent des produits ou services liés. Ce qui avait commencé comme une initiative visant à recueillir des données sur le marché est devenu une plateforme d’information et de représentation de tout le secteur.
Le lancement du nouveau nom, de la nouvelle identité d’entreprise et du nouveau site web, sous le nom de Climafed – Fédération belge des technologies climatiques, représente bien plus qu’une simple mise à jour cosmétique. Il symbolise la position cruciale de cette organisation et sa mission au sein du marché belge du chauffage : jouer un rôle de premier plan dans la promotion de solutions efficaces sur le plan énergétique et dans la transition vers des sources renouvelables afin d’arrêter ou au moins de ralentir le réchauffement de la planète.
Les technologies climatiques jouent un rôle crucial, car le chauffage et le refroidissement représentent 50% de la consommation d’énergie en Europe. Il est essentiel de rendre cette énergie neutre en carbone pour maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2°C, ce qui est l’objectif de l’accord international de Paris sur le climat – avec l’espoir de faire encore un demi-degré de mieux.
Les documents de politique européenne comme le Green Deal européen visent à ce que l’UE parvienne à des émissions nettes de CO2 nulles d’ici 2050. Ces dispositions sont devenues juridiquement contraignantes avec l’adoption de la loi sur le climat par le Parlement européen et le Conseil en 2021. En conséquence, les états membres devront être en mesure de chauffer et de climatiser totalement leurs bâtiments sans recourir aux énergies fossiles d’ici 2050.
Bien que des progrès aient été enregistrés, ils s’avèrent encore insuffisants. Depuis 1990 – année de référence utilisée par l’Europe – on observe une diminution de près de 29% des émissions combinées des bâtiments résidentiels et non résidentiels (de 25 068 kilotonnes d’équivalent CO2 en 1990 à 17 992 en 2022), mais il subsiste une différence significative entre les deux secteurs : alors que les émissions du secteur résidentiel ont diminué de 37,1%, on constate une hausse de 14,5% des émissions du secteur tertiaire (chauffage des bâtiments). En outre, la consommation de combustibles, et notamment l’utilisation du gaz, est en augmentation constante dans le parc immobilier belge. Entre 1990 et 2022, la consommation de combustibles dans le secteur résidentiel a augmenté de 17,4%, alors qu’une augmentation de 30% était enregistrée dans le secteur tertiaire.
Christophe Leroy, président de Climafed, explique comment la nouvelle structure organisationnelle de la fédération devrait mettre la Belgique sur la voie d’un patrimoine immobilier sans énergie fossile d’ici 2050 : « Pour encore mieux soutenir ses membres et ses parties prenantes, Climafed propose maintenant non seulement une représentation aux producteurs et importateurs de solutions de chauffage et d’eau chaude énergétiquement efficaces, mais aussi de refroidissement et de ventilation. Cela nous permet de proposer des solutions multifonctionnelles pour des défis spécifiques, dont l’objectif est la réduction des émissions de CO2 au coût social le plus bas possible. »
En outre, Climafed a conçu son nouveau site web www.climafed.be de manière à ce que la structure soit désormais basée sur les catégories d’applications spécifiques : « nouvelles constructions résidentielles et rénovations énergétiques majeures », « remplacements résidentiels et rénovations » et « projets collectifs et non résidentiels ». Les solutions proposées (non seulement les sources de chaleur et de froid telles que les pompes à chaleur, les chaudières, le solaire thermique, les réseaux de chaleur et de froid et les systèmes de cogénération, mais aussi la ventilation, l’hydraulique, l’appareillage de mesure et les services et l’assistance) sont principalement subdivisées en trois domaines d’application spécifiques afin de permettre une approche plus ciblée.
« Ce changement de segmentation va au-delà d’un simple ajustement sur le site web, il représente l’essence de la nouvelle organisation opérationnelle de Climafed et de la manière de se présenter au monde extérieur », insiste Christophe Leroy.
« Il en va de même pour les différentes prises de position que compte maintenant le nouveau site web de Climafed », indique Patrick O, responsable des affaires publiques de Climafed, « dans lesquelles les différents secteurs faisant désormais partie de l’organisation de Climafed avancent des points de vue communs. » Le site web www.Climafed.be sera à l’avenir complété par des documents de synthèse, des nouvelles spécifiques sur les produits et des « cas d’utilisation » spécifiques au secteur.