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Que sera l’habitat zéro carbone en 2050 ?

Que sera l’habitat zéro carbone en 2050 ?

La construction est une activité qui s’inscrit dans la durée, et les choix que nous faisons aujourd’hui auront donc des répercussions à long terme. Il s’agit donc de rechercher une solution abordable que nous ne regretterons ni maintenant ni plus tard. Que le CO2 réchauffe le climat est prouvé et, malheureusement, nous sommes déjà responsables d’une hausse de 1,1 °C. Si nous ne voulons pas dépasser 1,5 °C, nous devons agir dès maintenant. Au rythme actuel des émissions de CO2, nous atteindrons ce seuil d’ici 2030. Fort heureusement, les techniques existent à présent, nous n’avons rien à inventer. La défiscalisation des prix de l’électricité est une nécessité, mais un parcours du combattant.

Relativement clair pour les constructions neuves

Réduire les déperditions de chaleur à un dixième de ce qu’elles étaient il y a 30 ans est faisable et abordable. Pour une maison classique, atteindre 2,5 à 5 kW à -8 °C devrait être possible, et une étanchéité à l’air de 0,6 (voir la norme des maisons passives) n’a rien de sorcier. La crise du coronavirus nous a permis de mieux comprendre la nécessité de la ventilation. La norme belge de ventilation par m2 est déplorable. Il est préférable de ventiler par personne ; une ventilation de 30 m3/pp/h s’avère dès lors raisonnable. C’est aussi plus économe sur le plan énergétique. Un système basse température (chauffage par le sol) est préférable pour le confort, mais aussi pour l’efficacité énergétique. Une pompe à chaleur n’entraîne aucune émission sur place et, outre le chauffage, elle peut aussi assurer le confort sanitaire. Compte tenu de la faible capacité de la pompe à chaleur, le volume du chauffe-eau doit être un peu plus généreux qu’auparavant. Il est également possible d’opter pour un chauffe-eau thermodynamique. Le système air-air est aussi une alternative technique, mais elle offre moins de confort et émet un léger bruit. Une consommation annuelle de chaleur de 15 kWh/m² constitue un défi, mais est réalisable (eau chaude sanitaire comprise). Dans les cas normaux, la consommation maximale devrait être de 50 kWh/m²/J. Une chaudière n’a rien à faire ici, à moins d’être technologiquement prêt pour les biocarburants, mais le temps nous est compté. Toutefois, nous devons être conscients que dans une centrale au gaz, il y a des émissions. La trajectoire 2 consiste à maximiser l’énergie verte autoproduite en installant un chauffe-eau solaire et des panneaux photovoltaïques. L’objectif donc, c’est la maison passive.

Moins évident pour les rénovations

Ici aussi, l’empreinte doit être réduite, mais c’est beaucoup plus complexe. Une isolation maximale, une étanchéité parfaite et une ventilation efficace réduisent la demande de chaleur et sont des choses évidentes. L’objectif est de réduire la consommation d’énergie à 30% de ce qu’elle était avant. En présence d’un système de distribution basse température, une pompe à chaleur est possible. Pour les installations plus importantes ou les températures plus élevées, une solution hybride constitue une alternative. Le rapport de puissance entre la chaudière et la pompe à chaleur doit être de 70/30 ; les émissions diminueront alors d’environ 70%. Les carburants verts sont certainement souhaitables pour ce marché. Ce n’est pas au régulateur de fixer la technologie, mais il doit se limiter à l’essentiel, à savoir la réduction des émissions de CO2. Un grand nombre d’habitations sont pratiquement impossibles à rénover et une construction neuve après démolition est alors une bonne alternative. Dans les villes, les réseaux de chaleur doivent aussi être envisagés. Ce que l’on voit en rue confirme que les gens s’y mettent et que nous acquérons ­également plus d’expertise. 

Taux annuel de rénovation de 0,8% à 3%

La mobilisation des particuliers est nécessaire pour atteindre notre objectif : l’Europe définit clairement une réduction de 55% des émissions nettes des gaz à effet de serre d’ici 2030. La guerre est un rappel brutal à l’ordre et motive tout un chacun à s’y mettre. Les fabricants sont prêts à relever le défi. Au tour de monsieur et madame tout le monde désormais. 

Patrick O
Public Affairs Officer à l’ATTB

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